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Épisode 0 : Mise à nu

Dernière mise à jour : 4 févr.





Salut mes Icônes ! 


Pour le tout premier épisode, j’avais envie de vous dévoiler les sujets que j’aimerais aborder et pourquoi cela me tient à cœur. Cet épisode est un peu spécial, car à la différence des autres où je compte inviter des intervenantes, je suis seule face à vous : c’est ma mise à nu. J’espère que les thèmes dont je veux vous parler résonneront en vous.


Construction du désir



Pour commencer, parlons de la construction du désir. Le désir est un sentiment complexe, unique à chacune d'entre nous. Il est d’abord de nature biologique, mais si l’on y réfléchit bien, on comprend vite qu’il est aussi façonné par des influences sociales et politiques.

Le désir a émergé très tôt dans ma vie. À 4 ou 5 ans, je percevais déjà la magie de mon corps. J’ai été très précoce dans la découverte de l’érotisme et de la sexualité. J’avais cette curiosité inextinguible de comprendre ces sensations qui me faisaient vibrer. Je voyais cela comme quelque chose de magnifique, presque sacré.


Puis est venu le collège, avec son lot d’injonctions et ce terrible âge où tout le monde s’observe, se juge, et se moque. Mon désir et ma curiosité grandissante ont été très mal perçus, tant par les filles que par les garçons. D’un côté, je subissais rejet et moqueries de la part des filles, comme si ma curiosité les dégoûtait. De l’autre, les garçons m’ultra-sexualisaient et avaient des comportements déplacés. À ce moment-là, j’ai commencé à douter. Ce que je voyais comme magique était perçu comme quelque chose de sale par les autres. Est-ce que je me trompais ? J’ai commencé à me sentir coupable.


Ma vie de jeune adulte n’a fait qu’accentuer ce malaise. Après avoir subi de nombreuses violences sexuelles, j’en suis venue à accepter l’idée que le désir était quelque chose de sale. Les traumatismes s’accumulant, je me suis repliée sur moi-même, effrayée par ce désir que je chérissais tant autrefois. Mais une question me taraude : pourquoi les hommes ne subissent-ils pas le même rejet quand ils expriment leur désir ? Pourquoi leur désir est-il légitime, et pas le nôtre ?

Je veux continuer de croire que le désir est une force magique, qu’il nous appartient pleinement, et que c’est à nous de décider comment l’exprimer et le nourrir. C’est pour cela que parler de la construction du désir est si important pour moi, et que j’ai envie d’en discuter avec vous.



Sororité


L’amitié entre filles, c’est un sujet complexe. On nous apprend très tôt à être en compétition les unes avec les autres, surtout en matière de beauté. Cette compétition m’a causé beaucoup de difficultés à m’intégrer avec les autres filles. À cela s’ajoute le harcèlement scolaire que j’ai subi de leur part.

Vous voyez ce que je veux dire ? Quand tu arrives à une soirée et qu’une fille te lance un regard glacial. Mais pourquoi ? On ne se connaît pas, je n’ai encore rien dit. Pourquoi sommes-nous presque destinées à nous juger, à nous détester ?


Puis, j’ai découvert un autre modèle d’amitié, basé sur la bienveillance et une vraie sororité. Des femmes qui te poussent à être toi-même, à réaliser tes projets, qui te protègent de ce qui te fait mal, y compris de toi-même. Ça m’a transformée. Vraiment, ça m’a sauvée.


La sororité, c’est l’une des plus belles choses qu’on m’ait offertes. C’est bien plus que de l’amitié entre femmes. C’est un soutien mutuel qui nous pousse à nous dépasser, à avancer ensemble. Parce que, ensemble, nous sommes plus fortes. Donc, je veux vous donner une bonne dose de sororité, pour qu’on l’applique toutes dans notre vie. Parce que ce qui est très chouette dans la sororité, c’est que quand on en donne, on en reçoit toujours abondamment.



Santé mentale



Ma crise d’adolescence a duré bien plus longtemps que prévu. Au début, je me disais que c’était parce que j’avais vécu des expériences difficiles et que j’étais encore instable. Mais le temps passait, et cette crise semblait sans fin. Un jour, j’ai réalisé qu’il ne s’agissait pas simplement d’une crise d’adolescence.


Il m’a fallu énormément de temps pour trouver l’aide adéquate. Mon comportement était imprévisible, alternant entre dépression et euphorie, ce qui rendait difficile pour moi de prendre soin de ma santé et de mon bien-être. Puis, il y a eu l’errance médicale : trouver la bonne psychologue, la psychiatre qui me comprendrait, qui me croirait. Être prise au sérieux, c’est probablement le plus grand défi que j’ai rencontré dans la gestion de ma santé mentale. On confondait souvent mes symptômes avec ceux de la dépression, mélangés à des moments d’hystérie. Ce n’est que très récemment que j’ai été diagnostiquée bipolaire.


Je sais que je ne suis pas la seule à avoir vécu cette errance médicale et l’incompréhension de l’entourage. Je trouve qu’on ne parle pas assez de santé mentale, c’est encore un sujet tabou. J’aimerais en parler davantage, pour briser l’isolement, pour moi, et pour les autres. J’espère inviter de nombreux spécialistes pour explorer les différents troubles mentaux, pour mieux nous comprendre nous-mêmes et mieux comprendre ceux qui nous entourent.



Sexualité


Et bien sûr, je voulais vous parler de sexualité. Je ne vais pas donner de conseils, parce que d’autres le font mieux que moi, j’avais plutôt envie d’avoir une approche biologique et sociale.  

Parce que je me pose moi-même des questions. Comment suis-je censé me réapproprier ma sexualité, mon intimité ? 

J’ai envie qu’on aborde les différentes phases de notre vie comme la grossesse, l’accouchement ou la ménopause. Parler des maladies physiques et mentales qui touchent les femmes comme l’endométriose, le vaginisme ou le Trouble Dysphorique pré-menstruel).

Dont j’ai longtemps cru que j’étais atteinte !

J’ai envie de parler de toutes ces femmes qu’on considère comme “hors normes”, celles qu’on pense incapables d’avoir une vie sexuelle épanouie à cause de leur physique ou de leur santé.




Histoires de “gonzesses”


Et pour finir, je voulais qu’on se raconte nos histoires de “gonzesses”.

Petit clin d’œil à tous les mecs qui m’ont dit que je les faisais chier avec mes “histoires de gonzesse.”

Qu’on se raconte toutes nos histoires improbables, qui nous ont aidé à nous façonner, qui nous ont fait rire, qui nous ont fait pleurer.

C’est une façon de dire au monde que nos voix sont là pour rester, qu’elles ne s’éteindront pas de sitôt !




J’espère que cet épisode vous a aidé à mieux comprendre l’essence d’Iconic Podcast. Je bouillonne d’impatience de pouvoir en discuter avec vous. N’hésitez pas à me contacter sur instagram @iconic.selflove si vous avez des propositions de sujets concernant ces thématiques, ou même si vous avez envie de venir raconter vos histoires dans un épisode “Histoire De Gonzesse”.

On se retrouve le 15 novembre pour un nouvel épisode ! 


Vous pouvez me suivre sur instagram @iconic.selflove pour ne louper aucun de mes posts et podcast. Je vous invite également à consulter mon site iconic-selflove.com pour vous aider à découvrir votre corps dans ces multiples jouissances. 




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