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Femmes du monde : La Gambie

Dernière mise à jour : 4 févr.


manifestation en gambie contre les violences génitales féminines

La Gambie a adopté une loi pénalisant les mutilations génitales féminines en 2015, récemment cette loi a été remise en question par une partie de la population qui pense que ces actes sont traditionnellement liés à leurs cultures et à leur religion. À force de manifestation devant l’Assemblée nationale, à Banjul, capitale de la Gambie et grâce à de nombreuses associations dont l’Unicef et les nations Unies, le 15 juillet 2024, le Parlement a rejeté cette dépénalisation. Mais dans de nombreux pays, cet acte barbare est encore pratiqué.


La mutilation génitale féminine est une intervention qui consiste à retirer à l’aide d’une lame de rasoir et sans anesthésie partiellement ou totalement les organes sexuels de filles âgés entre 0 et 15 ans. L’acte se fait dans la violence, sans explication de la part de l’entourage et par une personne qui n’appartient pas au corps médical. Il est le plus souvent pratiqué par les mères et les grands-mères sur leurs enfants, car il y a une pression sociale des hommes qui voudraient avoir un “bon mariage”.


Pour justifier ces violences faites aux jeunes filles, on invoque donc la garantie de la virginité, mais aussi l’idée selon laquelle ça éviterait aux femmes de commettre des adultères. En somme, un contrôle et une domination sur le corps et la sexualité des femmes.


“Tu entends des cris, des pleurs et tu n’entends plus rien.”

Arte regards, les orchidées rouges.



Il y a 3 types de mutilation génitale féminine :


La clitoridectomie qui consiste à retirer le capuchon du clitoris.

L’excision qui consiste à retirer l’ensemble du clitoris externe ainsi que les grandes ou les petites lèvres.

L’infibulation qui consiste à coudre les grandes ou les petites lèvres jusqu’à l’orifice du vagin avec ou sans ablation du clitoris.

Il existe d’autres types de mutilations comme les piqures, les perforations, la cautérisation par brulure du clitoris ou encore l’introduction de substances chimiques et toxiques dans l’orifice du vagin.


Ces mutilations ont de lourdes conséquences, en plus de la douleur et du traumatisme engendrés lors de l’acte, il y a des risques médicaux comme les IST, le VIH et des hémorragies pouvant entrainer la mort. Il y a aussi des conséquences obstétricales, psychologiques, sexuelles qui interviennent sur la vie de la victime.



Au total, en 2024, l’Unicef recense 230 millions femmes qui ont subi des mutilations génitales dans le monde. C’est 6 petites filles mutilées toutes les minutes. Et 3 millions de filles qui risquent d’être mutilés tous les ans. En Gambie, 73% des femmes et des filles de 15 à 49 ans ont subi une mutilation génitale féminine.


À notre échelle, nous pouvons également aider ces femmes dans leur combat, car il est aussi le nôtre. Il est plus qu’important qu’une femme reste libre et maitresse de son propre corps. Vous pouvez consulter et aider financièrement des associations qui luttent contre les mutilations génitales féminines, comme @lesorchideesrouges qui est soutenu par la fondation des femmes sur https://lesorchideesrouges.org.


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